La Ménagerie de GASTON

Gaston aime les animaux, et ils le lui rendent bien. Bien sur tout le monde connaît son chat et sa mouette soi-disant rieuse, mais le gaffeur a eut bien d'autres aventures avec des bestioles en tous genres. Petit passage en revue de ces moments inoubliables.
C'est l'occasion aussi d'admirer le talent de Franquin, qui croque les animaux savamment, et à travers la caricature les rend plus vrais que nature. Grandiose !


Les gens de la rédaction de SPIROU sont des ingrats. Ils savent pas reconnaître les qualités des animaux. Allez élever des souris, nourrir des oiseaux, recueillir des pensionnaires du zoo, offrir un cadre rêvé à un poisson rouge, dans une ambiance réticente. Heureusement ce n'est pas cela qui arrête Gaston Lagaffe. On se demande même s'il n'a pas adopté un chat et une mouette juste pour emm... ses collègues.


Mais surtout Gaston porte bien plus d'attention à ses petits protégés qu'à ses semblables. Il connaît lui, ce que peuvent apporter des êtres non parlants, mais tellement expressifs. Autant que Franquin, Gaston aime les animaux. A poil, à plume ou à écaille, il les chérit. Un gardien du zoo n'affirme-t-il pas que s'il n'y avait que des visiteurs comme Gaston, il y aurait moins d'animaux neurasthéniques.
Green Peace ne s'y est pas trompé, faisant appel à lui pour une campagne contre le massacre des baleines.


Chat et Mouette


Commençons par les plus terribles, deux garnements, avec leurs personnalités propres, qui deviennent des personnages essentiels de la bande, sources de nombreux gags.
On ne connaît pas leurs noms, mais on se souvient de leurs actes. Deux voraces qui savent s'allier pour gagner leur pitance.


Ils apparaissent au même moment, et voici deux autres gaffeurs dans la rédaction. Fantasio puis Prunelle vont exploser. Et ils savent aussi, comme leur maître, faire capoter une signature de contrat.
Le chat, trou de balle en évidence, nonchalant ou hyper-actif. La mouette rieuse, qui porte à pleurer, au regard aussi perçant que ses cris. Deux énergumènes qui nous en font voir de toutes les couleurs. Pour notre plus grand bonheur.

Et en plus, ils ont des copains...

Ils le valent bien

Le cas la vache


On est en octobre 1960, Gaston revient de chez son oncle, où il remporta le gros lot de la tombola. Son oncle-de-la-campagne. Le gros lot, une vache, qu'il s'empresse d'installer dans les bureaux de SPIROU, au grand dam de Fantasio qui n'avait pas vu venir le coup.
Et nous voila partis pour une série de gags autour de cet animal, une bonne laitière certes, mais dont la présence dans les locaux de la rédaction fait tache.



Dans son blog Bruce Lit décortique cette séquence, ici.

Il faut savoir que Gaston nourrit une certaine sympathie pour ces bovidés, car ils sont des rares à apprécier son talent musical...

... m'enfin pas toujours...


A la ferme de Gustave


Notre citadin, amoureux de la nature, ne perd pas une occasion pour séjourner chez le paysan Gustave, qui reçoit de bon cœur cet énergumène, allant même jusqu'à lui trouver un petit boulot adapté.

Pourtant Gustave devrait se méfier des instruments que Gaston fabrique. Surtout les appeaux.

Et parlant de toutes petites bêtes, n'oublions pas les virus...

Au moment de Noël, de parlez surtout pas de dinde aux marrons à Gaston. Et ce n'est pas une farce !



Dans la nature

Bien sur une balade dans les bois ou à la campagne offreà Gaston une possibilité de rencontrer des espèces diverses. Au grand dam des habitants des lieux.



Au zoo


 Gaston peut sacrifier à son travail (et on sait ce qu'il lui en coute) pour visiter le zoo. Mais là encore ce n'est pas sans surprises.

Et surtout, éviter d'amener un spécimen au bureau, même s'il s'agit de petits.


En fait, Gaston aurait sa place dans un zoo, pas comme gardien, mais comme animal hibernant.

 

L'éléphant
Le zoo possède un éléphant d'Asie, qui a des oreilles moins étendues que celui d'Afrique. C'est peut-être ce qui fait que ce dernier reconnaisse en Gaston un congénère, du moins phonétiquement.



Le pachyderme asiatique est plus cool... mais n'apprécie pas plus Longtarin.


Les oiseaux
Gaston nourrit une affection particulière pour les volatiles, pas seulement les mouettes, qui l'apprécient d'autant plus qu'ils ont droit à leur becquetance. Insouciants et indépendants, un peu comme lui.


Dans l'eau
Les habitants de l'élément liquide lui conviennent également, d'abord Bubulle, pour qui rien n'est trop.

Même les plus dangereux deviennent dociles avec Gaston.

Et surtout, en grand ami de Green Peace, les baleines lui doivent beaucoup.



Une passion
 L’œuvre de Franquin fourmille d'animaux, de Spirou à Gaston, et plus tard dans "Les Idées Noires", on le constate ici. De son enfance André se souvient des séjours chez ses tantes, à la campagne, entre chats, chiens, poules ou moutons. Il a élevé des souris blanches, des perruches, il a recueilli un écureuil, un hérisson... Il connaît donc le temps et le soin qu'on doit prendre pour nourrir ou dresser un animal. Gaston aussi. Pas Fantasio.


Ultime hommage, Gaston n'oublie pas ses confrères de BD. Et il adore les déguisements, alors...



Tout ce beau monde mérite bien un bon repos. Chutttt !


© Franquin et Dupuis
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Pour ceux qui veulent aller plus loin, Marsu Productions a sorti deux tomes du Bestiaire de Franquin en 2004 et 2006 (en tirage limité).

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